Pendant longtemps je me suis accrochée aux gens, à n’importe qui, à n’importe quoi. Non pas pour remonter ou éviter de tomber, seulement pour ralentir ma chute. Pendant tellement longtemps je me suis cachée, me suis montrée forte alors que je n’étais plus rien, que je tenais à peine debout, que j’étais incapable de tout. Alors je mentais, je disais que j’allais bien, que non je ne pleurais pas, que je n’allais pas mal, que je n’avais pas froid, que je n’avais besoin de rien ni de personne. Alors que j’aurais tout donné pour qu’on me prenne dans ses bras pour recoller les morceaux brisés de mon cœur. Mais j’ai continué d’avancer, petit à petit. Je me suis relevée à chaque couteau enfoncé dans mon dos, à chaque fois qu’on a pu m’enfoncer le visage dans la boue puis qu’on m’a rit au nez. J’ai continué de vivre chaque jour avec l’envie de mourir en espérant de toute mes forces qu’un jour cette envie partira. Même si je savais que ça prendrait du temps je n’ai jamais laissé tomber. Je crois que c’est ça le pire, vivre en étant mort de l’intérieur. J’étais fragile et je le suis toujours, mais beaucoup moins qu’autrefois. J’avais d’énormes lacunes, d’énormes faiblesses mais je faisais avec. Je hurlais lorsque c’était devenu vital et me taisais quand je l’avais trop fait. J’ai accepté l'inacceptable. J’ai accepté de mourir un peu chaque jour sous les cris, l’hypocrisie, sous les mensonges et les promesses mises de côté, juste pour continuer de vivre. De survivre.

Mais un jour j’ai fini par accepter les choses, j’ai accepté les gens comme ils étaient, j’ai accepté et j’ai voulu changer les choses. Changer les choses et pas les gens. Et là tout a basculé. Je me souviendrais toujours de ce jour là ; “ vouloir et avoir la force de changer les choses ”. Utiliser cette force que j’avais trop gâché autrefois, durant tout ce temps. J’ai su me pardonner de ne pas avoir réagit plus tôt. J’ai su saisir les occasions qui s’offraient à moi. Ce jour là j’ai appris que si elles ne se présentaient pas à moi il fallait que je parte à leur recherche, et c’est ce que j’ai fait. J’ai prit du recul, beaucoup de recul, des années de recul. Un peu plus ou un peu moins peut être, je ne sais plus. J’ai réfléchis des heures, pendant des jours. Et ça a duré des semaines, puis ça à donné des mois de réflexions. J’étais paumé et je ne savais pas où j’allais ni avec qui. Je n’avais plus envie de rien. Je n’avais plus envie de personne. En fin de compte je sais ce que j’ai ; je suis amoureuse de la vie, et de l’idée que l’on donne aux choses ou aux gens.

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